Des pistes pour imaginer la consommation durable en Suisse

L’Académie suisse des sciences humaines et sociales (ASSH) a établi en 2021 la « consommation durable » comme l’un de ses thèmes centraux, rejoignant ainsi la priorité thématique « développement durable » des Académies suisses des sciences et le cadre fixé par la Confédération.

Intitulé « Wege zu einem nachhaltigen Konsum | Vers une consommation durable », ce recueil permet de se faire une meilleure idée des axes importants de recherche et des contributions des sciences humaines et sociales à cet enjeu majeur pour notre qualité de vie et notre prospérité.

Les vingt textes rassemblés dans la publication proviennent d'une grande partie du spectre des sciences humaines et sociales : des sciences de l'environnement, de l'économie et du droit, à la sociologie et à la philosophie, en passant par les études culturelles et l’histoire.

Dans leur préface, la philosophe Antonietta Di Giulio et la sociologue de la consommation Marlyne Sahakian, constatent que la manière d’aborder la question de la consommation (non) durable reste sous-problématisée : « Tout d’abord, la consommation et la durabilité sont des concepts ambigus qui méritent des définitions plus précises. Comprendre ce que nous entendons par ‹ consommation durable › est un bon début dans tout processus et s’appuie sur des significations et des ontologies différentes, ce qui nécessite également un accord normatif sur les objectifs que nous souhaitons atteindre. »

Les deux chercheuses appellent aussi à développer de meilleurs outils pour comprendre plus finement et de manière systémique, la dynamique de consommation, en portant une attention particulière aux activités de la vie quotidiennes et aux significations associées aux actes de consommation.

La Suisse a déjà beaucoup investi dans la promotion de systèmes de production plus durables. Mais, selon Sahakian et Di Giulio, les mesures concernant la consommation se sont jusqu'à présent limitées à l'amélioration de l'information et à l'invitation des consommatrices et consommateurs à repenser leur comportement d'achat. Les auteur·e·s de cette publication sont d'accord pour dire que la consommation ne peut pas être réduite à des actions isolées et individuelles, mais que le phénomène doit être appréhendé en relation avec des dynamiques et des structures plus larges, comme les valeurs et les mécanismes sociaux et économiques.

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Académie suisse des sciences humaines et sociales